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  (n)PCI (nouveau)Parti communiste italien
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3 octobre 2010
 

Interview du Secrétaire Général du (n)PCI
 

Cette interview clarifie un certain nombre de points de vue des camarades du (nouveau) Parti Communiste Italien. Qu’elle puisse servir le renouveau du mouvement communiste, en particulier dans nos pays impérialistes d’Europe !

Source : www.carc.it

Le 3 octobre 2010, cela fait 6 ans que le (nouveau) Parti communiste italien a été fondé. Nous profitons de l’occasion pour poser au Secrétaire Général du (n) PCI quelques questions sur le parcours qui l'humanité suivra au cours des prochaines années.

 

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du Secrétaire Général
du (n)PCI :

 

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Pour mettre fin à la crise en cours, il faut instaurer le socialisme. Mais pendant la première vague de la révolution prolétarienne, dans la première partie du siècle passé,  au cours de la première crise générale du capitalisme, dans aucun pays impérialiste les communistes n’ont instauré le socialisme. Pourquoi pensez-vous y réussir aujourd’hui ?

Manifeste Programme
du (nouveau) Parti communiste italien

(Chapitre I): PDF - WORD

 

Traduction française faite par la rédaction du Site Web:
servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com

La rédaction du site a aussi rédigé le notes au pied de page marquées NdT, dont elle assume la responsabilité.

 

Les versions italienne et anglaise du Manifeste Programme sont sur le Site Web http://www.nuovopci.it section EiLE.

 

La version italienne peut être achetée aux Edizioni Rapporti Sociali
via Tanaro, 7 - 20128 Milano (ITALIE)
tel e fax: (+39)0226306454

  

Les communistes, nos prédécesseurs, n’ont réussi à instaurer le socialisme dans aucun pays impérialiste, ni aux USA, ni en Allemagne, ni en Italie ou dans d’autres pays de l'Europe occidentale, fondamentalement pour trois raisons connexes et convergentes.    Ce sont les limites de la compréhension des conditions, des formes et des résultats de la lutte de classe qui ont empêché les communistes de mener la lutte de classe jusqu'à la victoire. Nous les avons déterminées et nous en avons tiré les conséquences : nous avons élaboré une conception du monde plus avancée, le marxisme-léninisme-maoïsme. C’est pourquoi nous pourrons avancer jusqu'à la victoire. Quelles sont ces trois raisons et les leçons que nous en avons tiré ?

1. Dans tous les pays impérialistes, grâce à l'impulsion de la Révolution d'Octobre (1917) et de l’Internationale Communiste (fondée en 1919), furent créés des Partis communistes basés sur le marxisme-léninisme. Ceux-ci portèrent la lutte contre la bourgeoisie à un niveau supérieur sous tous les aspects, par rapport à celui atteint par les partis de la Deuxième Internationale (1889-1914). Mais ils restaient ancrés à une conception fausse de la façon par laquelle se produirait la révolution socialiste. Ils avaient une stratégie fausse. Ils pensaient que la société bourgeoise tôt ou tard exploserait. Les Partis communistes se préparaient à profiter de l'évènement pour instaurer le socialisme. Ainsi se produirait la révolution socialiste. En attendant l'évènement, les Partis communistes dénonçaient sur grande échelle les méfaits du capitalisme et propageaient le communisme et le socialisme comme première phase du communisme ; ils promouvaient des luttes revendicatives (syndicales et d'autre genre) des masses populaires et en particulier des ouvriers contre les patrons et leurs autorités ; ils créaient des organisations de masse revendicatives et culturelles réunies autour du Parti communiste qui était leur état-major ; là où le régime le permettait, où il n’y avait pas de régimes fascistes, ils participaient à la lutte politique que les partis bourgeois menaient entre eux. Ils pensaient que tôt ou tard, suite à des événements et à des situations déterminées par la classe dominante elle-même, et suite à l'action préparatoire des communistes, éclaterait une quelconque révolte populaire à grande échelle, au cours de laquelle le Parti communiste, grâce au travail mené auparavant, prendrait le pouvoir en instaurant le socialisme et en commençant ainsi la transition du capitalisme au communisme.

C’était grosso modo la stratégie qui prédominait déjà dans la Deuxième Internationale. Inutilement, F. Engels avait en 1895 donné l'alarme et avait montré que, contrairement à ce qui s'était produit pour les révolutions bourgeoises contre les monarchies absolues et les systèmes féodaux, par sa nature la révolution socialiste devait être construite par le mouvement communiste déjà à l'intérieur de la société bourgeoise. L'instauration du socialisme ne pouvait se produire que comme résultat d'une guerre de type nouveau, que la classe ouvrière et le reste des masses populaires devaient mener déjà à l'intérieur de la société bourgeoise. Les communistes devaient mobiliser et organiser les masses populaires pour mener cette guerre jusqu'à créer un rapport de forces de nature à éliminer complètement le pouvoir de la bourgeoisie et à instaurer le pouvoir de la classe ouvrière, base et point de départ du socialisme.

L'expérience de la première vague de la révolution socialiste, les succès du mouvement communiste mais encore plus clairement les défaites subies par le mouvement communiste dans les pays impérialistes malgré les luttes héroïques conduite (pensons seulement à la guerre d'Espagne (1936-1939) et à la Résistance dans les années 40 en Italie et en France), a pleinement confirmé la conception d'Engels. Le maoïsme a élaboré dans sa forme accomplie la thèse d'Engels et a appelé guerre populaire révolutionnaire de longue durée cette guerre de type nouveau. Celle-ci est la stratégie de la révolution socialiste, valide pour tout pays, la stratégie universelle que les communistes doivent développer dans chaque pays de manière particulière, sur la base de ses conditions particulières.

Le (n) PCI, en suivant cette stratégie, réalise la révolution socialiste en Italie. Le Parti a illustré cette stratégie dans son Manifeste Programme (chapitre 3.3), imprimé en 2008 par les Éditions Rapports Sociaux. Sans une stratégie juste, le Parti communiste combat à l'aveuglette. Il est difficile qu'il puisse vaincre. Encore plus dans un pays impérialiste où la bourgeoisie est plus forte. La conception fausse de la forme de la révolution socialiste est donc la première des trois raisons. L’absence d'une stratégie juste fut aggravée par les autres raisons.

2. La seconde est la conception fausse que les Partis communistes avaient de la crise dans l'époque impérialiste du capitalisme. Lénine, au début des années 1900, avait illustré la nature de l'époque impérialiste et les traits nouveaux que le système capitaliste avait assumés. Cependant, aucun des Partis communistes des pays impérialistes n’en tira les conséquences par rapport à la nature de la crise générale du capitalisme. Ils restèrent ancrés à l'illustration et à l'explication que Marx avait donnée des crises cycliques décennales que le système capitaliste avait traversées dans la première partie du 19e siècle dans les principaux pays impérialistes ils utilisaient dogmatiquement l'enseignement de Marx. Encore aujourd'hui, dans la tourmente de la seconde crise générale du capitalisme, beaucoup de partis et de groupes communistes, même des groupes que se disent maoïstes, face à la crise en cours, répètent ce que Marx avait dit des crises cycliques 19e siècle : ils s'obstinent à répéter que nous traversons une crise cyclique comme celles-ci. Ceci, bien qu’Engels ait déjà clairement indiqué, en 1886, que la dernière de ces crises cycliques avait éclaté en 1867.

Dans l'époque impérialiste, les oscillations cycliques dans les affaires économiques sont devenues plus fréquentes, mais elles sont déphasées d'un pays à l'autre et elles se sont atténuées : dans une certaine mesure, elles se compensent d'un pays à l'autre dans le cadre du système impérialiste mondial, et l'intervention des États dans l'économie crée différents antidotes aux hauts et aux bas de la fluctuation (amortisseurs sociaux, dépense publique, etc.). L'économie procède toujours par des hauts et des bas moins accentués, mais sont entrées en lice les crises générales par surproduction absolue de capital.

Ces crises sont dues au fait que les capitalistes n'emploient pas dans la production de marchandises tout le capital qu’ils ont accumulé, parce que s'ils le faisaient ils extorqueraient aux travailleurs une masse de plus-value inférieure à celle qu’ils leur extorquent en en employant seulement une partie. Dans les crises cycliques, la chute des affaires crée par elle-même les conditions pour que tôt ou tard les affaires reprennent: pour la classe dominante de chaque pays, il s’agit donc seulement de faire face pour une certaine période, avec des amortisseurs sociaux et autres interventions publiques, aux effets les plus négatifs et les plus graves de la crise sur les masses populaires et sur l'ordre public. Les crises générales, par contre, se résolvent seulement sur le plan politique, par des bouleversements des systèmes politiques dans les différents pays et au niveau international, en instaurant de nouveaux systèmes politiques : donc, soit la révolution soit des guerres, soit une combinaison des deux. Pour cela, toutes les mesures et les projets pour remédier à ces crises en restant sur le plan économique, sont voués à la faillite. Ils sont seulement des moyens pour gagner un peu de temps, pendant que le mal s'aggrave.

Par nature, les crises générales sont des crises de longue durée, et la guerre populaire révolutionnaire de longue durée est la stratégie adaptée à ces crises. Les Partis communistes des pays impérialistes n’étaient pas conscients de la nature de ce nouveau type de crise, propre à l'époque impérialiste. Ceci les conduisit à des lignes politiques inadéquates. Nous sommes bien conscients de la nature de la crise générale en cours. Nous en avons tiré et nous en tirons les conséquences politiques, dans notre ligne de lutte politique. Celle-ci est la seconde des trois raisons, qui rendit encore plus difficile le succès des Partis communistes.

3. La troisième est la conception erronée, arriérée, des régimes politiques que les pays impérialistes les plus avancés s’étaient donnés et qu'après la 2e guerre mondiale, ayant résolu grâce à celle-ci la première crise générale, la bourgeoisie étendit à tous les pays impérialistes. Face à la menace du mouvement communiste, la bourgeoisie à partir des USA, dès le début du 20e siècle (NDLR : le fordisme, qui n’est pas seulement la conception d’une société de consommateurs à crédit, mais un ensemble de conceptions économiques, politiques et culturelles), a graduellement mis en place un système de mesures économiques, politiques, culturelles et militaires pour prévenir le développement du mouvement communiste, pour empêcher qu'il aille au-delà d'un certain niveau élémentaire : nous communistes, les appelons des régimes de contre-révolution préventive. Ils sont décrits dans notre Manifeste Programme (chapitre 1.3.3.). Il n'est pas possible de construire la révolution socialiste sans tenir compte de ces régimes. L'incompréhension de la nature des nouveaux régimes aggrava les effets des deux raisons précédemment indiquées.

Nous avons tiré les leçons des échecs de la première vague et, donc, nous avançons avec confiance vers la victoire. La renaissance du mouvement communiste est en cours dans le monde entier, pas seulement dans notre pays. Elle se produit sur la base de l'acquisition de la conscience des raisons des échecs et de l’élaboration en conséquence de la conception du monde et de la ligne nécessaires, en dépassant le dogmatisme qui ancrait les partis communistes à des conceptions et à des lignes inadéquates aux conditions, aux formes et aux résultats de la lutte de classe.

C’est cette conception qui nous a permis d'établir dans ces derniers temps, face à l’accélération de la crise générale, face à sa phase terminale entamée en 2007, la ligne de constitution d’un Gouvernement de Bloc Populaire : un moyen réaliste, étant donné le niveau auquel en est la renaissance du mouvement communiste dans notre pays, pour faire face aux effets les plus graves de la crise et fortifier la renaissance du mouvement communiste jusqu’à arriver à l'instauration du socialisme, unique solution définitive à la crise en cours.

 

Il reste cependant le fait que les premiers pays socialistes, instaurés pendant la première vague de la révolution prolétarienne, ont mal finis. Sur quelle base soutenez-vous que les pays socialistes, que vous formerez,  resteront debout et mèneront à bon port la transition du capitalisme au communisme ?

En effet, les premiers pays socialistes, après une période de développement et de grands succès (l'époque de Lénine et de Staline en Union soviétique, et l'époque de Mao en Chine), ils ont traversé une période de décadence et au final, se sont en grande partie ou écroulés (Union soviétique et démocraties populaires d'Europe de l’Est) ou ont changé de couleur (Chine).

Le fait est grave mais pas bouleversant : l'histoire humaine n'est pas finie. Dans l'histoire humaine, chaque révolution s'est affirmée seulement par tentatives, en dépassant des échecs. Il y a deux cents ans de ça, en 1815, la révolution bourgeoise en Europe semblait définitivement vaincue. La Restauration (Congrès de Vienne) avait rétabli les systèmes féodaux dans chaque coin d'Europe. Mais en un peu plus de 30 ans, à partir de 1848, la révolution bourgeoise triompha dans toute Europe, jusqu'aux frontières de l'Empire russe d’alors, et en quelques décennies elle s'affirma définitivement.

La défaite subie par le mouvement communiste a reposé à l'humanité, dans une forme plus grave, les problèmes qu'elle doit dépasser en instaurant le socialisme.

Par sa nature, la révolution socialiste est une transformation beaucoup plus profonde que la révolution bourgeoise. Elle est la fin de la division de l'humanité en classes d'exploités et d'exploiteurs, en opprimés et en oppresseurs. Une division qui a commencé dans la préhistoire et domine toute l'histoire humaine, depuis plus de 5.000 ans. Donc, il est dans la nature des choses qu’elle ne triomphe définitivement et au niveau mondial que par tentatives, en dépassant des défaites. L'humanité doit découvrir et apprendre, se transformer.

La bourgeoisie crie à la défaite définitive du mouvement communiste : ceci est une arme de guerre, pour empêcher la renaissance du mouvement communiste. Les personnes de caractère faible et la partie la plus arriérée des masses populaires subissent l'initiative de la bourgeoisie. Mais l'humanité doit résoudre les problèmes créés par la nouvelle crise générale du capitalisme qui sévit au niveau mondial, une crise entamée il y a plus de 30 ans, entrée dans sa phase terminale en 2007, avec la crise financière éclatée aux USA et devenue maintenant une crise économique mondiale. À la crise générale s’ajoute la crise environnementale : à celle-ci aussi, l'humanité doit apporter une solution. C’est la première fois qu’elle se présente dans l'histoire de l'humanité. Elle est un résultat du développement que l'humanité a accompli dans le cadre du système capitaliste. Il n'est pas possible de la résoudre dans le cadre de ce système. Les tentatives de le faire ne sont que des mesures provisoires ou des projets suspendus en l’air.

Certes, la décadence et l'écroulement des premiers pays socialistes découragent beaucoup de personnes d’en créer de nouveaux. Même si il n'y a aucune autre alternative au capitalisme. Toutes les tentatives d'élaborer pour l'humanité des perspectives alternatives au capitalisme mais différentes de l'instauration du socialisme ont donné et donnent lieu, dans le meilleur des cas, à la reproposition de projets plus ou moins brouillons d'amélioration du capitalisme déjà tentés dans les pays capitalistes, par le mouvement socialiste, avant la naissance du mouvement communiste il y à 160 ans.

L'expérience des premiers pays socialistes, pour qui l'étudie pour apprendre, enseigne par contre comment il faut procéder pour que les nouveaux pays socialistes réussissent, marquent le dépassement définitif et au niveau mondial du capitalisme.

Les premiers pays socialistes ont été instaurés dans des pays arriérés du point de vue du développement du capitalisme. C’étaient des pays qui faisaient partie du système impérialiste mondial, mais qui n’en étaient pas à la tête. C’étaient des pays opprimés, dans le cadre du système impérialiste mondial. Pour le mouvement communiste, vaincre dans ces pays fut relativement plus facile que de vaincre dans les pays impérialistes. Il y réussit malgré les limites que j'ai indiquées précédemment. La victoire dans les pays opprimés permit d’imprimer un grand élan au mouvement communiste dans le monde entier, même dans les pays impérialistes. Mais il n’a pas suffit pour vaincre à niveau mondial. La bourgeoisie, les autres classes dominantes et le clergé, en particulier l'Église Catholique, qui depuis la fin du 19e siècle sous la direction de Léon XIII s'est mise à la remorque et au service de la bourgeoisie, réussirent à venir à bout de la menace qui pesait sur leur système de privilèges et d'exploitation. Pour cela, nous sommes aujourd'hui face à la seconde vague de la révolution prolétarienne. Nous devons dans un certain sens recommencer de nouveau, mais à un niveau d'expérience et de connaissance supérieure : la marxisme-léninisme-maoïsme.

Nous considérons les premiers pays socialistes et nous voyons les enseignements principaux qu'ils nous donnent. Nous les tirons de l'analyse de leurs succès initiaux et de leur décadence par la suite, jusqu'à l'écroulement ou au changement de couleur.

Les premiers pays socialistes devaient fonctionner comme des bases rouges pour la révolution prolétarienne mondiale. Pendant un certain temps ils remplirent ce rôle. Mais cela impliquait que la révolution socialiste se développe dans les pays impérialistes et dans le reste du monde. Nous avons déjà vu pourquoi elle ne s'est pas développée.

En outre, chacun des premiers pays socialistes devait se transformer de façon à dépasser le système de rapports sociaux en vigueur et aller vers le communisme. En synthèse il devait traiter les contradictions qu’il héritait. Quelles étaient les principales ? Nous communistes les résumons en 7 contradictions : 1. entre dirigeants et dirigés, 2. entre travail intellectuel et travail manuel, 3. entre travail d'organisation et travail d’exécution, 4. entre ville et campagnes, 5. entre hommes et femmes, 6. entre adultes et jeunes, 7. entre pays, régions et secteurs avancés et pays, régions et secteurs arriérés.

Chaque pays socialiste devra traiter ces contradictions : elles résument le dépassement des divisions de l'humanité en classes, du système productif dont elles dérivent, des relations sociales qui en dérivent, des idées et des sentiments que, dans leur cadre, les hommes conçoivent et élaborent. La victoire de la révolution socialiste dans les pays impérialistes aurait aidé les premiers pays socialistes à avancer dans leur propre transformation.

Le socialisme est une période de transition, une phase de l'histoire de l'humanité. Guidée par la classe ouvrière et son Parti, elle devra trouver et trouvera des solutions particulières et concrètes, pays par pays et moment après moment, pour avancer jusqu'à fonder à niveau mondial la nouvelle humanité communiste.

L'espèce humaine est une espèce douée d'intelligence, et de la capacité de se transformer sur le plan intellectuel et moral, de transformer son système de relations sociales. Il n'y a aucun doute qu'elle trouvera des solutions adaptées, nécessaire pour sa survie. Seuls les ennemis, pour duper et pour défendre leur système de privilèges, peuvent soutenir qu'elle ne les trouvera pas, qu’elle ne réussira pas à aller au-delà du point mort auquel elle est arrivée avec le capitalisme. Seules des personnes simples d'esprit peuvent croire que les solutions sont à portée de main, évidentes. Elles ne tombent certes pas du ciel. Il n'y a pas des vérités révélées. L'espèce humaine construit son histoire sur la base de son expérience. La conception communiste du monde est la science de la transformation en cours. C’est une science expérimentale.

Plus d’une fois dans le cours du socialisme, nous serons tentés de donner aux problèmes de la société socialiste des solutions bourgeoises, arriérées, suggérées par la tradition et l'habitude, que de quelque manière au cas par cas peuvent un peu fonctionner. Les premiers pays socialistes ont fait face victorieusement à l'agression des pays impérialistes, mais ils sont tombés en décadence, véritablement, parce qu'on a multiplié les cas dans lesquels, par le retard des communistes et sous l'influence de la bourgeoisie, les nouvelles classes dirigeantes donnèrent des solutions bourgeoises aux problèmes que les pays socialistes rencontraient dans leur développement.

Les révisionnistes modernes, de Khrouchtchev dans l’Union soviétique de 1956 à Deng Xiaoping dans la Chine de 1980, ont promu systématiquement l'adoption de solutions bourgeoises. Celles-ci en se multipliant et en se prolongeant dans le temps conduisirent à la décadence et en définitive à l'écroulement ou au changement de couleur : la quantité se transforme en qualité. Tel est l'enseignement que la lutte menée par les communistes chinois dirigés par Mao Zedong a donné au mouvement communiste du monde entier.

La décadence et l'écroulement des premiers pays socialistes a été une tragédie. L'humanité ne se trouverait pas au point dans lequel nous sommes aujourd'hui dans le domaine économique, écologique, intellectuel, moral et des relations sociales dans les différents pays et sur le plan international, si les premiers pays socialistes n'étaient pas tombés en décadence. Si le mouvement communiste avait dépassé en temps utile ses limites de compréhension du monde, de l'histoire que fait l'humanité. Nous les avons dépassées seulement après coup, grâce à leur tragique expérience. Mais nous les avons dépassées et les nouveaux pays socialistes pourront remplir avec succès leur tâche historique. C’est pour ceci que nous affrontons avec confiance la lutte que nous menons.