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Communiqué du CC du (n)PCI n. 4/2023 - 10 février 2023

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A chaque individu convaincu que le socialisme est nécessaire et qui est déterminé à l’instaurer !

 

Construire dans les pays impérialistes des partis communistes plus avancés que ceux qui on oeuvré pendant la première vague de la révolution prolétarienne !

 

De quel parti communiste ont besoin les masses populaires italiennes pour devenir une force capable d’instaurer le socialisme ?

 

Les grandes mobilisations des 19 et 31 janvier et du 7 février ont confirmé l’instabilité du régime politique de la bourgeoisie impérialiste en France. Les mobilisations des masse populaires en Grande-Bretagne, dans d’autres pays impérialistes et même aux USA, pays chef de file du système impérialiste mondial, montrent la même chose.

En Italie, l’abstention électorale du 25 septembre dernier, les protestations et les mobilisations revendicatives montrent le même phénomène. Dans les pays impérialistes, la bourgeoisie n’est pas en mesure de gouverner sans un certain niveau de consensus et collaboration de la masse de la population. La mobilisation des masses populaires confirme donc que nous sommes dans une situation révolutionnaire en développement.

Cependant, le mouvement révolutionnaire est faible. Beaucoup, à juste titre, soulignent que la révolution socialiste avance avec une extrême lenteur, d’autres disent qu’elle n’avance pas du tout. En effet, les membres du (nouveau)Parti Communiste Italien sont encore peu nombreux et pourtant nous publions à l’occasion du 24eme anniversaire de la publication (mars 1999) du premier numéro de La Voce, un numéro consacré 1. à expliquer la nature du parti (voir l’article Quel parti communiste?) que la Commission Préparatoire du congrès fondateur du (n)PCI a proposée et 2. à lancer un appel aux forces subjectives de la révolution socialiste à participer à sa construction.

 

Quel est le principal frein à l’avancée de la révolution socialiste ? Qu’est-ce qui principalement détourne, freine les masses populaires pour passer du mécontentement et de l’intolérance à une révolution socialiste avançant avec vigueur ?

La cause principale de la lenteur avec laquelle nous avons avancé dans ces dernières années est que beaucoup de ceux qui sont fermement convaincus que d’instaurer le socialisme est nécessaire n’effectuent pas la réforme intellectuelle et morale qui ferait de chacun d’eux un promoteur efficace de l’avancée de la révolution socialiste. Ils sont convaincus que le socialisme est nécessaire, mais à cause de la défaite que nous avons subie dans la seconde moitié du siècle dernier, ils sont démoralisés et n'ont confiance ni en eux-mêmes, ni dans les autres.

 Marx et Engels nous ont appris que l’humanité a besoin que le prolétariat instaure le socialisme, que pour devenir une force capable d’instaurer le socialisme, le prolétariat a besoin d’un parti communiste et que ce qui distingue les communistes des autres prolétaires, c’est qu’ils ont et appliquent dans la guerre du prolétariat contre la bourgeoisie une compréhension plus avancée des conditions, des formes et des résultats de la lutte du prolétariat. S’adressant en juillet 1916, en pleine guerre mondiale, à la gauche des socio-démocrates allemands, à Rosa Luxemburg, à Karl Liebknecht et à leurs camarades (À propos de la brochure de Junius - https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/07/vil191607001.htm]) Lénine écrivait : « Le principal défaut de tout le marxisme révolutionnaire en Allemagne est le manque d’une solide organisation illégale qui promeut sa ligne dans un mode systématique et éduque les masses en conformité avec les nouveaux devoirs ». Les grands résultats obtenus en Union Soviétique et dans le monde dans la première partie du siècle passé confirment les enseignements de Marx et Engels, de Lénine et de Staline. La défaite que nous avons subie dans la seconde partie du siècle passé est due aux limites de notre compréhension du cours des choses, limites que le maoïsme nous a aidé à comprendre : la publication des Oeuvres de Mao Tsé Tung (Opere di Mao Tse-tung - Edizioni Rapporti Sociali) par les CARC a alimenté la constitution du (n)PCI.

A cause des ces limites : 1. nous n’avons instauré le socialisme dans aucun des pays impérialistes malgré la victoire de la Grande Guerre Patriotique de l’URSS et de la Résistance européenne obtenue en 1945 contre la troisième des agressions avec laquelle les groupes impérialistes dirigés par les nazi-fascistes avaient essayé d’éliminer l’URSS ; 2. nous n’avons pas empêché les révisionnistes modernes dirigés par Khrouchtchev de prendre la direction du PCUS et de conduire l’URSS à la dissolution de 1991. La compréhension plus avancée des conditions, des formes et des résultats de la lutte prolétaire contre la bourgeoisie ne signifie pas « compréhension complète », « compréhension exhaustive ». La compréhension complète n’existe pas. La compréhension du cours des choses est par sa nature limitée. On peut donc se tromper et certaines erreurs conduisent à de graves défaites. Face à une défaite, il faut identifier les limites de sa propre compréhension à l’origine de celle-ci, les dépasser et appliquer cette compréhension supérieure acquise à la lutte en cours aujourd’hui. C’est ce que les communistes doivent faire pour élever la résistance que les masses populaires opposent au cours des choses que la bourgeoisie est obligée d’imposer. La bourgeoisie ne peut qu’imposer un cours catastrophique des choses car chaque capitaliste doit valoriser son capital et le capitaliste qui ne fait pas ça est remplacé par un concurrent.

Réécrire l’histoire et diffuser une version fausse du cours des choses, abrutir et brutaliser les esprits et les cœurs des masses populaires et combiner cela avec la répression est l’arme avec laquelle la bourgeoisie détourne les masses populaires de la révolution socialiste. C’est l’arme principale dont elle dispose pour prolonger la vie de son système social. Certes, la bourgeoisie est capable de réécrire l’histoire et elle le fait à grande échelle et sans retenue : Benigni a réalisé un film à succès dans lequel ce sont les soldats américains qui libèrent les prisonniers d’Auschwitz ! Mais elle ne peut pas faire plus. Dans la guerre que le prolétariat conduit contre elle, la bourgeoisie est capable de gagner des batailles en profitant des erreurs des communistes qui guident le prolétariat, mais elle n’est pas en capacité de gagner la guerre : elle ne peut pas se passer du prolétariat et de l’exploiter. Le recours croissant de la bourgeoisie à l’arme combinant abrutissement et répression est la preuve du danger qui plane sur elle et confirme que faire avancer la révolution socialiste est possible.

 « La révolution socialiste n’avance pas plus vite car les individus comme toi qui veulent la faire, ne se comportent pas intellectuellement et en pratique (dans la réforme intellectuelle et morale qu’ils mènent et dans l’activité qu’ils déploient vis-vis du monde extérieur) comme ils devraient. L’expérience de la première vague de la révolution prolétaire nous a bien montré comment les promoteurs de la révolution socialiste doivent se comporter. Vous êtes plus semblables à Zinoviev et à Boukharine qu’à Lénine et à Staline. Vous ressemblez plus au Gramsci des années 1917-1921 qu'à celui des années 1923-1926 ou de la période pendant laquelle (désormais prisonnier des fascistes) il écrit les Cahiers (Quaderni). Le facteur qui décide de la rapidité avec laquelle la révolution socialiste avance est le niveau intellectuel et moral et le nombre des membres du parti communiste. Aujourd’hui chaque membre supplémentaire du parti est précieux. »

Voilà le discours que chacun de nous doit s’appliquer à lui-même, le discours qu’il doit faire à chaque camarade qui lui demande ou se demande pourquoi la révolution socialiste n’avance pas ou avance si lentement. Voilà, en résumé, le discours que nous devons propager en Italie parmi les membres les plus avancés du MCCO (*) et parmi les travailleurs les plus avancés.

La combinaison du niveau intellectuel et moral des membres du parti et leur nombre font la force avec laquelle nous faisons avancer la révolution socialiste.

Avec ce Communiqué le (n)PCI en appelle à chacun des destinataires pour qu’il se fasse ce discours à lui-même et le fasse à chacun de ses contacts qui est dans une position analogue à la sienne et pour qu’il en tire les conséquences.

 

(*) MCCO : mouvement communiste conscient et organisé, c’est-à-dire l’ensemble de tous les organismes, les groupes et les individus qui veulent instaurer le socialisme et conduire l’humanité au communisme.