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(nouveau)Parti Communiste Italien
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Sommaire

 

La Huitième Ligne de Démarcation


Index de la seconde partie : 

1. La guerre populaire révolutionnaire de longue durée.
Nous, les communistes des pays impérialistes, quelle voie devons nous suivre pour porter la classe ouvrière à instaurer la dictature du prolétariat et commencer la phase socialiste de transformation de la société capitaliste et pour ainsi contribuer à la seconde grande vague de la révolution prolétarienne mondiale ?

2. Les révolutions de ‘nouvelle démocratie’.
La stratégie des communistes dans les pays coloniaux et semi-coloniaux opprimés par l'impérialisme.

3. La lutte de classe dans la société socialiste.
La contribution historique des pays socialistes construits pendant la première grande vague de la révolution prolétarienne et les enseignements de leur expérience.

4. La ligne de masse.
La ligne de masse comme la méthode principale de travail et de direction de tout parti communiste.

5. La lutte entre les deux lignes dans le parti.
La lutte entre les deux lignes dans le parti comme principe pour le développement du Parti Communiste et pour sa défense face à l'influence de la bourgeoisie.

Notes


Notes :

1. Staline, Principes du léninisme (1924), Introduction.

2. Pareils “maoïstes” ont fleuris surtout dans les années ‘70, mais ils en existe toujours. Sur la vague   de l'enthousiasme pour le socialisme qui pénétra des couches et des classes différentes dans ces années, dans cette école se sont réunispas seulement des communistes enthousiastes, mais un peu naïfs, mais aussi des gens (en particulier provenants du monde catholique et des universités) dépourvus de liens avec le vieux mouvement communiste et même des  opposants actifs du vieux mouvement communiste, des anti soviètiques  (des membres de groupes socialistes comme celui de Quaderni Rossi, des intellectuels et des étudiants formés dans des milieux de droite comme par exemple Jeunesse Etudiantes (GS) et Jeunes Travailleurs (GL) de don Giussani, etc.). J'indique cette observation parce qu'ils n’ont pas manqué et ne manqueront pas, parmi ceux qui s'opposent au marxisme-léninisme-maoïsme, des gens qui, en bonne ou mauvaise foi, plutôt qu'affronter les argumentations exposées ici, trichent en jouant sur les mots de “maoïstes” et se révoltent contre “la tentative des maoïstes de renier ou réviser le marxisme-léninisme.” Je met en garde les lecteurs à ne pas tomber dans des pièges pareils.

3. Il est probable que les perplexités de certains lecteurs ne soient pas toutes dissoutes par les argumentations de cet article. Cela est compréhensible. La valeur d'une conception en définitive on peut la vérifier en la soumettant à l'épreuve de la pratique, en l'appliquant. Aux argumentations exposées ici il est facile d'opposer l'objection que “cependant les disciples de Mao n'ont pas réussi à empêcher l'avènement des révisionnistes ni même dans le Parti communiste chinois.” À cette objection, s’ils s'occupaient sérieusement de la théorie, devraient effectivement donner une réponse ceux qui (comme par exemple Rossoperaio) proclament que le maoïsme est la troisième étape supérieure de la pensée communiste alors qu’en même temps ils soutiennent que les pays coloniaux ou semi-coloniaux  peuvent jouer  le rôle de centre de la révolution prolétarienne, et donc ils refusent la simple vérité que, malgré le maoïsme, la RPC n'était pas apte à être le centre mondial de la révolution prolétarienne.

J'invite donc les lecteurs à “faire la preuve par la pratique” et à répondre eux mêmes aux trois suivantes questions :

1. Pourquoi dans une certaine phase le révisionnisme moderne a pris la direction de presque tous les partis communistes créés par la première IC, et les a corrodés jusqu'à les transformer en leur contraire (en promoteurs de la restauration pacifique et graduelle du capitalisme) et à les détruire? 2. Quelles ont été les limitations de la gauche de ces partis communistes à cause desquelles elle n'a pas réussi à empêcher le succès du révisionnisme moderne? 3. Quelles sont les principaux enseignements qu'ils tirent de l'expérience de la première grande vague de la révolution prolétarienne et dont nous devons profiter dans la reconstruction des partis communistes et dans la préparation, promotion et direction de la seconde grande vague de la révolution prolétarienne?

Il est évident que quiconque veut avoir un rôle d'avant-garde dans la reconstruction du parti communiste doit répondre à ces trois questions. Tous ceux qui chercheront à y répondre trouveront dans le maoïsme la bonne théorie  pour arriver à des réponses fécondes. Et de cette manière ils vérifieront que le maoïsme est la troisième étape supérieure de la pensée communiste.

4. Pour une revue plus vaste et plus large des contributions de Mao à la pensée communiste, voir les trois sources suivantes :

- L'article Pour le marxisme-léninisme-maoïsme. Pour le maoïsme, dans Rapports Sociaux, N° 9/10 page 7 et suivantes  (septembre 1991). Là sont illustrées 10 contributions de Mao relatives aux sujets suivants: l'analyse des classes dans lesquelles est divisée la société, la situation révolutionnaire en développement, la théorie de la connaissance et la méthode de travail du parti, les méthodes de direction du parti communiste dans la guerre révolutionnaire, l'attitude envers l'ennemi, le peuple comme camp des forces non hostiles à la révolution, la société socialiste, le révisionnisme moderne dans les pays socialistes, le révisionnisme moderne dans les pays impérialistes, le matérialisme dialectique.

- La brochure A propos du maoïsme, troisième étape de la pensée communiste, Editions Rapports Sociaux (1993). Dans cette brochure sont illustrées en détail 5 contributions (la théorie du processus révolutionnaire comme théorie de la contradiction force motrice du processus, la lutte de classe dans la société socialiste, la situation révolutionnaire en développement, le front uni des classes et des peuples révolutionnaires, la ligne de masse comme méthode principale de travail et de direction du parti communiste) et sont indiquées 17 autres contributions et précisément : 2 dans le domaine de la philosophie (la théorie de la contradiction et la théorie de la connaissance), 3 dans le domaine de l'économie politique (le capitalisme bureaucratique, les pays semi-coloniaux et semi-féodaux, l’économie politique du socialisme) et 12 dans le domaine du socialisme (l’analyse des classes dans la société bourgeoise, la situation révolutionnaire en développement, les révolutions de nouvelle démocratie, le front uni des classes révolutionnaires sous la direction de la classe ouvrière, la distinction de la contradiction entre nous et l'ennemi et des contradictions au sein du peuple [contradictions antagonistes et contradictions non antagonistes], la guerre populaire révolutionnaire de longue durée comme forme universelle de la révolution prolétarienne, la théorie militaire du prolétariat, la lutte entre les deux lignes comme loi du développement du parti communiste, la ligne de masse comme méthode principale de travail et de direction du parti communiste, la théorie de la lutte entre les classes dans le socialisme, l'analyse des classes dans la société socialiste ( où est la bourgeoisie dans les pays socialistes : les trois aspects des rapports de production, le second aspect et l'État ), les sources du révisionnisme moderne, la révolution culturelle prolétarienne).

- Les Œuvres de Mao Tse-tung, Editions Rapports Sociaux (1991-1994), 25 volumes, disponibles aussi sur CD.

5. J'entends ici la spontanéité, non le spontanéisme. La première est la condition initiale positive de croissance : tout  individu fait premièrement  grosso modo ce que d’autres font déjà. Après il commence à penser comment il peut faire mieux ce qu’il est déjà en train de faire, et qu’est-ce qu’il peut faire de mieux. Alors il sort de la spontanéité et il commence à agir de plus en plus consciemment et en connaissance de cause.

Par contre le spontanéisme est la théorie selon laquelle on doit rester figé au stade primitif (faire ce qu’on est habitué à faire, ce qui arrive de faire au hasard, ne pas élaborer une science dans le domaine où on opère, ne pas chercher à prévoir les circonstances de la lutte, de tracer des plans, de faire des projets, de créer des conditions plus favorables, de tisser des alliances, de trouver les voies les plus convenables, etc.), soit le comportement de qui ne veut pas réfléchir,   ne veut pas employer sa matière grise dans la lutte, mais seulement agir.

6. CARC, F. Engels. 10, 100, 1000 CARC pour la reconstruction du parti communiste , (1995) page. 14.

7. Dans la lettre du 8 mars 1895 à Richard Fischer dans laquelle il défend son Introduction à Luttes de classe en France de 1848 à 1850 face à la censure des dirigeants du parti en Allemagne, Engels écrit: “Si vous ne voulez pas faire comprendre à ceux du gouvernement ce que nous attendons [pour déchaîner une révolution] seulement parce que  nous ne sommes pas encore assez forts pour la faire tout seuls et parce que l'armée n'est pas encore radicalement infectée [par  nos idées], alors, mes chers, pourquoi vous vous vantez chaque jour sur les journaux des progrès gigantesques et des succès du parti ? Ceux-là savent bien que nous sommes en train de marcher avec force vers la victoire, que dans quelques années ils n’arriverons plus à nous opposer une résistance efficace. Voilà pourquoi ils veulent se défaire de nous maintenant, seulement ils ne savent pas comment le faire. Nos discours n’y changent rien. Ils connaissent ces choses aussi bien que nous. Ils savent bien que dès que nous aurons pris le pouvoir, nous l'utiliserons comme bon il nous convient ... Légalité jusqu’au moment et dans la mesure qui nous convient, mais aucune légalité à tout prix, pas même dans la propagande.” (F. Engels, Oeuvres complètes vol. 50).

8. L'article L'activité de la première Internationale Communiste en Europe et le maoïsme dans La Voce N°10 est un complément nécessaire de cet article.

9. La sous-estimation des potentialités révolutionnaires de la classe ouvrière, du prolétariat et des masses populaires des pays impérialistes caractérise la conception de plusieurs forces subjectives de la révolution socialiste (FRSF). Par exemple voir les positions exprimées par Il Futuro (organe de la mouvance MPA, actuellement ANA). Selon ses camarades la classe ouvrière des pays impérialistes, à cause des conquêtes qu’elle a arrachées à la bourgeoisie,  constituerait une énorme aristocratie ouvrière (voir Rapports Sociaux, N° 23/24 D’abord faire le ménage dans notre tête!).

Un autre exemple est la position de Rossoperaio (voir le Communiqué Opposer à la “guerre globale” de l'impérialisme la guerre populaire jusqu'au communisme publié en Rossoperaio N° 12, octobre 2001). En analysant les attentats du mardi le 11 septembre à Washington et New York et leurs effets, ces camarades ne voient pas que les vraies cibles des groupes impérialistes sont les masses populaires des pays impérialistes. Cette position s'entrelace avec la thèse que la contradiction principale aujourd'hui dans le monde est celle entre pays opprimés et pays impérialistes. Thèse inconciliable, pour celui qui réfléchit au fond sur les problèmes, avec la thèse que le maoïsme est la troisième étape supérieure de la pensée communiste, bien que Rossoperaio dit partager cette thèse.

Ces conceptions sont empiristes dans le sens précis quelles se basent sur le nombre de luttes et sur le type de luttes faites aujourd'hui par la classe ouvrière des pays impérialistes, elles n’éclaircissent pas ces données, elles ne montrent pas l’origine et les contradictions de la situation présente. Moins encore elles n’indiquent quoi faire à partir de la situation actuelle et de ses potentialités.

10. A propos de cela voir La forme de la révolution prolétarienne dans La Voce  N° 1, page 23 et suivantes . Le PCE(r) est arrivé lui aussi à cette conclusion dans son bilan de l'histoire de la section espagnole de l'IC. Ce bilan a été publié en Italie par les Editions Rapports Sociaux avec le titre La Guerra di Spagna, il PCE e l'Internazionale Comunista (1997).

11. Les militants des organisations communistes combattantes (OCC) soutiennent que la lutte pour les intérêts spécifiques et immédiats éloigne (dévie, ndt) les masses de la révolution . Par contre nous communistes soutenons : 1. qu'au cours de la crise générale du capitalisme la bourgeoisie impérialiste nuit aux intérêts spécifiques et immédiats de toutes les classes des masses populaires , bien que dans une mesure et des circonstances différentes ; 2. que la classe ouvrière doit mobiliser, promouvoir, appuyer et diriger tout groupe et toute classe des masses populaires afin qu’il lutte aussi pour ses intérêts  spécifiques et immédiats contre la bourgeoisie impérialiste : en effet justement cette lutte peut mobiliser sur une grande échelles aussi les couches les plus arriérées des masses et peut les entraîner dans la lutte dirigée par les communistes et visant à l'instauration de la dictature du prolétariat. Si le parti n’agit pas ainsi, il laisse la voie ouverte à la mobilisation réactionnaire des masses populaires.

12. Il ne s'agit pas principalement d'amener les ouvriers à partager les idées de leur avant-garde communiste et à proclamer ses objectifs. Il s'agit principalement d'amener les ouvriers à lutter pour les objectifs et selon les lignes indiquées par son avant-garde.

13. La thèse soutenue par certaines forces subjectives (FSRS) selon laquelle si les masses sont radicalisées, il y a du travail à faire par nous les communistes; si par contre les masses ne sont pas radicalisées, il n’y aurais rien à faire pour les communiste est tout à fait erronée.

14. Ce sont les conditions qui décident lequel des deux contraires, l'unité ou la lutte, est dans chaque circonstance le principal. Le parti peut diriger soit des forces alliées soit des forces qui lui sont hostiles, si seulement il connaît les lois des contradictions objectives auxquelles les forces hostiles, de par leur nature, doivent obéir. Mao a maintes fois  illustré comment le parti communiste a poussé les armées hostiles à se fourrer dans un piège.

15. La thèse que dans les pays coloniaux et semicoloniaux il y à eu une régression absolue relativement “au passé”, peut être soutenue seulement par ceux qui ignorent, occultent ou embellissent les infamies de l'économie naturelle, des sociétés esclavagistes et féodales et du vieux colonialisme, ou bien ils généralisent arbitrairement des phénomènes et des cas spéciaux, limités à certaines zones, à des périodes relativement brèves, à des secteurs relativement  restreints.

16. Nous rappelons les révolutions en Chine, au Mexique, en Perse, à l'Afghanistan, en Turquie, au Soudan et en d’autres pays coloniaux et semicoloniaux qui au début du XX- ième siècle ont contribué à préparer la première grande  vague de la révolution prolétarienne.

17. Rapport sur la question russe, présenté le 7 décembre 1926 par Staline à la VII-ième réunion plénière du bureau élargi de l'IC.

18. Rapports Sociaux N° 11 (novembre 1991), Sur l'expérience historique des pays socialistes.

19. SN des CARC, Projet de Manifeste Programme, page 45 et suivantes.

20. Rapports Sociaux. 8 (novembre 1990), La restauration du capitalisme en Union Soviétique.

21. On peut mieux apprécier l’importance de l’alarme lancé par Mao si on considère que, au contraire, Enver Hoxa, malgré son défense tenace des positions révolutionnaires contre les révisionnistes modernes, n'a pas montré d'avoir, ni même aux débuts des années 80s, des doutes à propos du renversement du socialisme qui se préparait en Albanie.

22. Rapports Sociaux  N°11 (novembre 1991), Ligne de masse et théorie marxiste de la connaissance et Rapports  Sociaux N° 12/13 (novembre 1992), La ligne de masse.